Conscience et Changement d'être

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

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Conscience et Changement d'être

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Chers Amis,


Une des propriétés de l’intellect conditionné par le moi psychologique, est de nous maintenir fermement dans l’illusion d’une fausse connaissance.

Il arrive souvent que les candidats au baccalauréat planchent sur le thème de la conscience.
L’intellect, peut échafauder à partir des données sensorielles et des principes philosophiques dont il dispose, des théories plus au moins fumeuses sur la nature et les manifestations de la conscience.
Lorsque nous réfléchissons sur la conscience, nous le faisons avec l’idée sous-jacente que la conscience de soi se détermine par la pensée et le sentiment.

Comment l’intellect pourrait-il faire autrement ?
Comment pourrait-il s’affranchir de son rayon d’action qui prend racine dans le « je pense donc je suis » ?
Lorsque l’intellect parle de la conscience, que fait-il ?
Il parle de lui-même en s’attribuant les propriétés de la conscience.

L’intellect possède une qualité propre, le mensonge.
Lorsqu’il parle de la conscience, il ment.
Il ment parce qu’il parle de ce qu’il ne connait pas et qu’il prétend connaître.
Il ment parce que son savoir ne repose que sur une idée de ce qu’est la conscience.
Goethe fait dire à son Méphistophélès corrompu : « je suis celui qui toujours nie. »
Le mensonge est la négation de la vérité.

L’intellect avec les concepts contenus dans le corps de doctrine gnostique révélé par l’Avatar du Verseau peut « singer » la compréhension consciente de ses concepts mais il ne fait qu’intégrer de nouvelles données à son programme (mémoire) sans que cela n'occasionne le moindre changement véritable.

La conscience n’est pas une idée, c’est une vérité qui s’invite en nous et provoque un changement d’être.
Permettez-moi de vous narrer un exemple personnel.
Je me trouvais un jour attablé alors que mon épouse bien-aimée m’avait préparé comme à l’accoutumée un délicieux repas.
Une préparation à base de poulet fumait dans mon assiette.
Soudain, sans m’y attendre le moins du monde, je reçus une révélation, un élément nouveau s’était introduit dans ma conscience, quelque chose qui me laissait interdit et en profond silence.

Si nous réfléchissons sur les mets que nous ingurgitons à chaque repas, nous pouvons parfaitement nous offrir le luxe de penser que ces divers organismes ont sacrifié leur vie pour nous permettre de rester en vie.
Cela nous pouvons aisément le penser.
Mais confondre penser à propos d’une chose et avoir conscience d’une chose, c’est confondre la soif avec l’eau qu’on boit à la source d’une montagne.

En vérité, je pris conscience du sacrifice de l’animal, du don qu’il m’offrait pour nourrir ce corps physique et le maintenir en état de marche.
Je pris conscience du magnifique sacrifice que cela représentait dans la chaine de la vie.
Je pouvais percevoir d’une manière neuve, claire et évidente, le transfert de vitalité opérer.
Mon cœur remercia l’animal en une prière muette.
J’eus l’intuition que l’essence divine de cet être vivant en fut réconfortée là où elle se trouvait.
Cette expérience, cette nouvelle compréhension qui s’invita un jour dans ma conscience, opéra un changement radical dans ma façon de manger. La même cérémonie se joue en mon intérieur à chaque repas de manière invisible.

Le glouton existe toujours bien entendu, mais son action est paralysée par la conscience active tant que nous demeurons fidèles à notre Etre.

La conscience est ce qui provoque le changement.
Nous ne pouvons changer de manière de penser que lorsque nous comprenons que nous pensons comme des machines, des robots programmés sans que nous ne puissions interférer avec ce programme.
A chaque fois que nous prenons conscience de quelque chose, nous changeons notre manière d’être.
C’est de cette manière que nos gravissons les échelons de la verticale de l’Etre.
Chaque nouvelle conscience, nous illumine toujours plus profondément.
Le champ de la conscience est par conséquent infini, car il y a une infinité de choses en cet univers.

Nous pouvons affirmer que nous ne connaissons rien, ni le vent, ni la pluie, ni l’arbre, ni le ciel, ni la montagne, ni l’air que nous respirons, ni la terre sur laquelle nous marchons, ni même notre corps physique, ni encore nos profondeurs psychologiques.
Nous n’avons conscience de rien.

Pourquoi l’animal intellectuel que nous sommes, ne peut-il résoudre un koan de l’école T’chan ?
Un koan est une question énigmatique que pose le maître à la sangha (l’assemblée des fidèles) ou à un disciple pour tester sa sagacité.

« Une illusion peut-elle exister ? »

"Maître Paï Chang sortit une carafe, la mit par terre et demanda : « Si vous n’appelez pas cela une carafe, comment l’appellerez-vous ? »
Le supérieur du monastère répondit : « on ne peut pas dire que c’est un morceau de bois. »
Le Maître se tourna alors vers Wei Shan guettant sa réponse. Sur le champ Wei Shan renversa la carafe du pied. Le maître rit et opina : « dans l’épreuve le supérieur a été battu par le moine. » "

Seule la conscience de la question peut faire jaillir la réponse.
La raison ne peut énoncer que des lieux communs ou des banalités.
C’est pour cela que les moines restaient assis en méditation et vidaient le mental de toutes préoccupations et agitations mondaines, de manière à ce qu’il ne reste que le koan.
Ce n’est que dans le vide, que se révèle la réponse.

Le Christ du Verseau a dit : « Cherchez l’illumination et tout le reste vous sera donné de surcroit ».
A chaque fois que nous prenons conscience d’une chose nouvelle, nous sommes illuminés, nous changeons et gravissons la montagne de l’Etre.

Il est temps de reconnaître que nous sommes ignorants et d’abandonner tout sentiment d’importance à propos de nous-mêmes.

Bonne méditation mes chers Amis,

Paix et Lumière dans les cœurs

L.
"Le temps s'écoule plus vite que notre poussière"

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