Comment mettre un terme à notre aveuglement?

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

Modérateur : Noe

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Hors ligne Lot
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Comment mettre un terme à notre aveuglement?

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Chers amis,

Perspicacité, discernement, compréhension, sagesse… sont de toute évidence les attributs d’une conscience active, d’une conscience qui s’éveille.
Sans la mise en œuvre de ces attributs nous ne pourrions pénétrer dans le royaume de l’Esprit, nous serions condamnés à rester à la périphérie.
Nous aurions beau accepter les allégations écrites par les Maîtres de Sagesse que cela ne provoquerait aucun changement dans notre manière de nous voir nous-mêmes.
Toujours nous serions victimes de notre aveuglement qui a pour origine le faux sentiment du moi.

Comment mettre en terme à notre aveuglement ?
« Il n’y a qu’une seule solution, devenir perspicace », a répondu sa Sainteté le Dalaï Lama.
Perspicacité, voilà souvent ce qui nous manque lorsque nous nous proposons de nous auto-observer, de nous accepter comme sujet d’étude.
L’auto-observation signifie tout simplement se voir soi-même tel que nous sommes.
A la lecture de « la Psychologie révolutionnaire », nous avons compris qu’il fallait créer une division entre observateur et observé et nous nous y exerçons.
http://don-et-compassion.com/psychologi ... ision.html

Mais que se passe t-il si notre observation n’est pas suffisamment « perspicace », si notre observation est toujours sous influence (même si nous l’ignorons) du faux sentiment du moi ?
L’ignorance est précisément ce qui nous maintient sous l’emprise de la fausse image du moi.
C’est ce que nous voudrions éclaircir dans cet échange et de montrer de quelle façon nous pourrions soulever le voile de l’ignorance en appliquant une méthode de travail.
Tout d’abord comment percevons-nous le moi psychologique qui se manifeste en nous ? Ou plutôt comment le mental appréhende t-il le moi ?
Il serait tout à fait impossible de libérer notre observation psychologique de toute forme de contamination si au préalable nous ne prenions conscience de la manière dont le mental perçoit le moi et nous maintient ainsi prisonnier de notre aveuglement.
La vérité qu’il faut expérimenter est que nous ne nous voyons pas nous-mêmes tels que nous sommes.
Le moi lorsqu’il se manifeste dans notre psychisme semble indépendant du mental et de la pensée. Lorsque nous disons « moi », lorsque nous réagissons à une attaque verbale et protestons violement avec « je ne suis pas d’accord », le mental perçoit naturellement le moi comme quelque chose d’indépendant de lui, comme s’il s’agissait d’une entité propre, d’une entité autonome qui possède sa propre existence séparée.
C’est un aspect très important d’une juste méthode de travail de déterminer avec exactitude de quelle façon nous encourageons l’apparition dans notre mental d’un profond sentiment du « moi ».
La première étape est d’arriver à comprendre que nous nions à chaque instant - comme disent les Bouddhistes Tibétains - « l’absence de soi », en affirmant l’apparence de ce moi comme quelque chose d'autonome et de séparé de notre mental.
Cette impression de séparation est complètement distincte de la fameuse division prônée par l’Avatar du Verseau dans son remarquable ouvrage « La Psychologie révolutionnaire ». C’est au contraire celle qui nous renforce épouvantablement le faux sentiment du moi. Nous avons l’impression que le moi est un élément vivant indépendant du mental auquel nous nous identifions totalement au point d’oublier notre véritable nature, notre Etre réel. Cette impression est le produit d’une imagination maligne et le procédé hypnotique mis en œuvre est tellement puissant qu’il nous empêche de percevoir que le mental conditionné et le moi sont de même nature et qu’ils sont les 2 aspects d’une même chose.
Un hypnotisé peut-il efficacement pratiquer l’auto-observation ? L’expérience nous a prouvé que cela est impossible et qu’il créera une division subjective dans son mental, une forme épouvantable d’attention mécanique. Dans ce cas, aucun changement objectif n’est possible.
J’espère que vous comprenez l’importance d’être perspicace, de discerner avec justesse la nature du travail intérieur.

En mobilisant tout notre cœur et notre âme dans le sain propos d’atteindre la perspicacité suffisante pour nous voir nous-mêmes, pour voir les différentes modalités de l’apparence du moi et de quelle manière le mental l’appréhende et parvenir à percer l’illusion d’un moi unique indépendant séparé de la pensée.
Nous pourrons alors vérifier à chaque instant que nous ne « sommes pas » et que nous nions l’Etre par identification au moi et ainsi libérer ce que nous avons de conscience disponible pour une auto-observation sans aucune contamination.

N’oublions que du point de l’abime où nous sommes, nous pouvons bénéficier de l’assistance de notre Mère Divine pour nous aider dans notre travail, à condition de produire dans le cœur une juste note.
Paix & Lumière
L.
"Le temps s'écoule plus vite que notre poussière"

Hors ligne Jean Pascal
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Re: Comment mettre un terme à notre aveuglement?

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Lot a écrit : Toujours nous serions victimes de notre aveuglement qui a pour origine le faux sentiment du moi.

Perspicacité, voilà souvent ce qui nous manque lorsque nous nous proposons de nous auto-observer, de nous accepter comme sujet d’étude.

C’est un aspect très important d’une juste méthode de travail de déterminer avec exactitude de quelle façon nous encourageons l’apparition dans notre mental d’un profond sentiment du « moi ».

J’espère que vous comprenez l’importance d’être perspicace, de discerner avec justesse la nature du travail intérieur.

N’oublions que du point de l’abime où nous sommes, nous pouvons bénéficier de l’assistance de notre Mère Divine pour nous aider dans notre travail, à condition de produire dans le cœur une juste note.
Bonjour à tous,

Les messages de Lot me font toujours réagir. J'observe qui réagit... Le "j'aime bien", qui aime bien ? qui ensuite te donne la pulsion pour ajouter un petit quelque chose ?

Ce que dit mon Ami d'âme est fondamental et le Bouddha Maitreya a abordé le sujet dans divers livres et conférences.

Ce que ma petite personne a compris et observé par rapport à ce faux sentiment, est qu'un profond sentiment (pour reprendre les termes de Lot) est toujours en notre intérieur, permanent, à chaque instant.

Ce profond sentiment est le père ou la mère des sentiments qui suivent, des sentiments secondaires alimentés par ce sentiment principal.

C'est un tronc sentimental avec des branches émotionnelles.

Pour résumer cette saveur qui nous colle à l'essence : "je me sens bon" ou "je me sens mauvais", au fond de ma personne.

Ceux qui se sentent bons, alors quelles sont les conséquences ?

Ceux qui se sentent mauvais, alors quelles sont les conséquences ?

Et ceux qui se sentent neutres ? est-ce de l'indifférence ?

Il est possible de faire obéir l'intellect par une discipline, une instruction, une rigueur.

Est-il possible de faire obéir les pulsions émotionnelles ? comment ?

Que de questions à comprendre par la méditation, l'auto-observation "non contaminée".

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