Je ressens un profond dégout

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

Modérateur : Noe

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Hors ligne Guilloome
#1
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Enregistré le : 11 novembre 2011, 09:03

Je ressens un profond dégout

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Bonsoirs à tous,

Suite à l’expérience qui m'est arrivé, je me suis beaucoup intéressé à l’éveil de la conscience. Je pourrais vous parler des heures et des heures des difficultés que je rencontre, de mes peur et de mes blocage, mais je crois que se sont des obstacles que je dois dépasser seul. Cependant j'ai une question sur laquelle vous pourrez peut être m'éclairer:

Ça fait un petit bout de temps que je pratique l'observation de mes pensés, ainsi que de mes émotions (m'étant rendu compte que j'étais complétement coupé d'elles). Ainsi, j'ai remarqué que beaucoup d'entre elles étaient dû à ma peur de ne jamais parvenir à l'illumination, la frustration de ne pas avancé et la colère de ne pas y arriver. Cependant, une d'entre elles se différencie; c'est le profond dégout, à l'égare de chacune de mes pensées. Ou plutôt, de mon égo. Je méprise mon inconscience, ce Je, cette voix dans ma tête qui me parle sans arrêt. Mais d'où vient ce sentiment? Serait-ce possible que mon égo se dégoute lui même, où bien cela viendrait-il de ma conscience?

De plus, encore une petite question, je remarque que j'ai une réel réticence envers le moment présent. Suite à la lecture d'Eckhart Tolle, J'observe souvent mes pensées en marchant, en me promenant dans la forêt. En revanche, j'ai beaucoup de mal à méditer. En faite, j'ai réellement peur de me retrouver seul, face à mes pensées. Alors la plupart du temps, j'abandonne au beau de quelque minutes avant d'allumer la télévision, lire un magazine ou tout autre chose qu'Eckhart Tolle aurait appelé "stimuli mental". D’ailleurs, ma plus grande drogue se trouve dans les jeux vidéo. Des que je sombre aux plus profond de l'inconscience, que je ressent de la souffrance, je me jettes sur mes jeux afin de stopper mes pensé douloureuses... Mais que dois-je faire? J'ai essayé à de nombreuses reprises de me défaire de cette addiction, en arrêtant de jouer quelques jours, mais à chaque je trouvais un autre moyen de la remplacé.

Bref bref bref... beaucoup de questions au final, qui espèrent de tout cœur trouver une réponse.

Merci

Hors ligne germinal
#2
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Re: Je ressens un profond dégout

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Bonjour Guilloome,

Pour faire simple: à peu de choses près, on vit la même chose!
Moi aussi, j'ai peur de ne pas y arriver, ça me frustre d'avoir l'impression de ne pas comprendre, de ne pas avancer, et de stagner.
Dès que mon égo prend le contrôle, impuissant et inconscient du mal qu'il prodige, et sans vouloir avoir la force de l'empêcher, je le laisse faire. Ensuite, je culpabilise. Et puis au passage, je me remémore tous les échecs, et de fil en aiguille je déprime de cette vie. Et c'est quand je suis déprimé que l'égo est le plus fort. Un cercle sans fin.
Il m'arrive également de ressentir de la colère face à l'égo. Cette colère face à cette soumission s'estompe parfois très vite quand de nouveau le Moi reprend le contrôle. Quand ça perdure, je me fais violence face à moi même. Mais c'est sans pour autant me dévouer à l'étincelle divine qui, à ce que j'ai lu, est en nous.
Ça ne dure pas très longtemps. Ce matin, je me suis réveillé, motiver pour faire taire l'égo. Et pourtant, tout au long de la journée, j'ai été désagréable, méchant, calomniateur, j'ai fait souffrir des gens à cause des disputes que j'ai crée. J'ai tout à l'heure demandé à ces gens (ma famille): quels sont les défauts que vous trouvez chez moi?
Mot pour mot (et tout ça, c'est juste pour aujourd'hui): colérique, agaçant par les critiques que je lance, calomniateur, prétentieux quand je juge mes idées meilleures et que je méprise celles des autres, aveugle quand je ne veux pas reconnaître que j'ai tort, irrespectueux quand je me moque du mal que j'ai pu causer.
Tu vois, c'est lourd. Et ce matin, je me suis pourtant dit: "mon égo, aujourd'hui, t'iras pas bien loin."
Ce soir, cette colère s'estompe, face à la constatation que je reste égal à moi-même, toujours aussi mauvais, malgré toute la bonne volonté du monde. C'est une impuissance vraiment vicieuse quand j'y pense. Si cette colère était réelle, si elle venait de ma conscience, je pense que la journée se serait déroulé autrement. L'égo fait donc un joli tour de passe-passe à mon sens.
Enfin, concernant la méditation. Lot m'avait dit, il y a maintenant quelques temps, de méditer chaque soir, jusqu'à que cela devienne indispensable. Méditer le soir et pas pendant la journée fait tout perdre. La méditation devient finalement juste un exercice comme on révise sa leçon ou qu'on bricole... Je ne sais pas si je me fais comprendre... Je n'ai pas réussi à instaurer de lien, à ancrer la méditation comme un des point fondamental de ma vie. C'en est devenu une contrainte. Se laisser dévorer par l'égo la journée et prétendre méditer le soir... Trop difficile, c'est un jeu de dupe pour moi. Le jour où je me bougerai vraiment dans la vie quotidienne, à chaque instant, alors je pratiquerai la méditation d'une manière plus profonde, puisque là, elle sera vraiment intégré dans ma vie.
Beaucoup de bla bla, pardon.
Le soir, j'abandonne que si le sommeil ne vient pas. Sinon, je m'endors. Difficile de résister aux "stimuli extérieurs". C'est qu'on pratique mal la méditation. Ça devrait être plus qu'une pratique, non? Sur une page du site, je crois qu'on parle même de rendez-vous. Je trouve cela plus juste.

Ce que je peux te dire, c'est tout simplement qu'au milieu de tout ça, il doit y avoir comme une "porte", très simple à ouvrir mais très difficile à trouver, pour nous permettre de dépasser cette prison. On te conseillera mieux que moi ici. Pour ma part, je lis un petit peu, j'essaye de comprendre. La Psychologie Révolutionnaire (rare que j'ose dépasser les premiers chapitres, de peur de pas pratiquer ensuite), les messages de mes anciens carnets, ainsi que les autres du forum.
En un mot: courage! Ça finira bien un jour!

Et au passage, pour les jeux vidéos: moi aussi j'y joue :D Enfin, juste à un seul. J'ai arrêté d'y jouer à mes 15 ans, mais ce jeu là, je rêvais de l'avoir lorsqu'il est sorti en 2007 sur Wii. Dès que je le termine, de nouveau fini pour moi les jeux. Ce que je fais, c'est que j'y joue avant d'aller me coucher ou méditer. Je reconnais qu'il n'y a rien de mieux pour te faire plonger dans un état d'inconscience ou tu oublies tous les malheurs du monde. Ne te prive pas si tu aimes (on peux quand même se détendre de temps en temps), mais essaye quand même de maîtriser tes temps de jeu. 1h30 grand maximum par jour est correct à mon avis. Je sais de quoi je parle, j'ai aussi eu ma période où j'étais accro :lol:

germinal,

Hors ligne Jean Pascal
#3
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Re: Je ressens un profond dégout

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Cher Guilloome,

Je relate brièvement le cas d'un homme qui a connu des difficultés similaires aux tiennes.

Pour brosser un portrait psychologique rapide, cet homme est né dans une famille où il ne manquait, en étant enfant, de rien matériellement. Il avait le juste nécessaire. Il n'a pas reçu d'éducation véritable par ses parents, livré à lui-même pendant toutes les années de son adolescence, très peu de communication en famille. Il a un caractère impressionnable, il est sensible, il fut très timide, calme et gentil en apparence, pouvait rester des heures enfermé dans sa chambre, avait une fausse modestie. Il était introverti avec les adultes et extraverti avec les copains, copines. Il se mettait en colère lorsqu'il n'arrivait pas à réaliser quelque chose et préférait briser par frustration et casser, que de se calmer. Ou alors il oubliait en rêvassant (l'ordinateur n'existait pas encore) en lisant, écoutant de la musique, regardant la télé, imaginant...
Devenu un homme, il est tombé dans l'addiction de l'informatique en y passant des milliers d'heures complètement hypnotisé.

En analysant son cas, que peut-on découvrir ?
Beaucoup de problèmes psy qui se croisent et s'entrecroisent.

1) Un exemple typique. Il s'est auto-dévalorisé pendant de longues années en se méprisant lui-même, par exemple en se traitant de bon à rien lorsqu'il ne comprenait pas quelque chose, cela arrivait souvent, ou de péquenot parce qu'il habitait une petite ville de province et n'était pas un parisien. Etre parisien représentait de la valeur à ses yeux. Ce sont deux exemples pour dire qu'il est prisonnier de son image, de son orgueil. Et comme son existence n'est pas à la hauteur de son désir, alors il se dévalorise par orgueil frustré.

2) il préférait se faire mal que d'agir pour corriger le problème en se confrontant aux difficultés. De peur de ne pas réussir, il n'agissait pas et se "complaisait" dans la paresse et l'auto-flagellation psychologique. On peut se rappeler les images du film "le nom de la rose" où le moine se flagelle du péché de la chair après avoir commis l'acte : pure hypocrisie.

3) il préférait faire taire sa conscience en occupant son temps en des activités destructrices qui lui font oublier la douleur du moment présent, la douleur de sa misère psychologique, en faisant l'autruche : alcool, cannabis, luxure, cigarettes, jeux.

Il a fini par commencer à comprendre que pour se valoriser et pour reprendre confiance en soi, on le fait par des petites choses que l'on fait avec coeur, tout en acceptant de ne pas réussir et en acceptant que l'on ne sait pas tout dans la vie.

On commence par des petites choses simples, des détails qui paraissent sans importance. Par exemple, cet homme n'aime pas faire la vaisselle. C'est un détail dit-il. Alors il commence à apprendre à aimer faire la vaisselle. Par exemple, cet homme n'aime pas repasser et invoque toutes sortes d'excuses pour ne pas le faire, alors il se discipline et commence à repasser. Et plus il lave la vaisselle et plus il repasse, plus il voit que non seulement c'est utile pour sa compagne qui n'a pas à le faire, mais qu'il reprend en même temps confiance en lui et se sent lui-même utile. Et lorsqu'il passait une demi-heure pour repasser une chemise, maintenant il passe 2 mn, etc.

Nous sommes ici pour apprendre à vivre, cher Guilloome...

Toutes les épreuves initiatiques sont autour de nous. Pas besoin d'imaginer des maîtres ou je ne sais quoi d'autre.

Chaque jour nous offre des épreuves psychologiques que nous choisissons de relever ou de fuir.

Bref... voici une des réponses que l'on peut t'apporter.

Hors ligne Pierre
#4
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Re: Je ressens un profond dégout

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Bonjour Gilloome,

Il y a peu à ajouter aux messages de mes Frères.... lorsque je traverse une période où la méditation passive se fait plus difficile, je la remplace par la prière, seul, à voix basse , et en groupe à voix haute, dans le receuillement, ces prières sortent du coeur, ce ne sont pas de simples mantras.

Je n'y perçois pas le temps qui s'écoule, et il est rare que des pensées interfèrent!

As tu déjà essayé ?

Pour la méditation active, j'essaye l'attitude Christique bien décrite dans les pages de D&C.... et souvent cela marche !

Amitiés et humilité

pierre

Hors ligne Noe
#5
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Re: Je ressens un profond dégout

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Bonjour cher frère de mon âme, Guilloome,

De part mon expérience, et celles de mon entourage, je dirais qu'il faut de la patience, de la persévérance et de la dévotion. Et qu'il faut environ 10 bonnes années de travail sur soi-même pour comprendre ce qu'est la dissolution de l'Ego - http://www.don-et-compassion.com/psycho ... gique.html

Courage cher frère car il t'en faut pour y parvenir ! Nous sommes tous passés par là !
Image
Lorsque le Coeur s'ouvre à la Compassion,
Les fleurs de la félicité fleurissent dans tous les coeurs.


Disponible via skype pour toute aide pratique.

Hors ligne Lot
#6
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Re: Je ressens un profond dégout

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Chers Amis,

Soutenir nos frères d’infortune est une obligation du cœur.
L’infortune est ce que nous avons en commun.
Notre vaine personnalité dominée par l’ego nous condamne à cette infortune qui nous fait épouvantablement souffrir.
Tant que l’ego nous contrôle, nous éprouverons le remords de la conscience.
Tant que le remords est présent en nous-mêmes, la révolution de la conscience est toujours possible.
La mort psychologique est le remède radical pour sortir du chemin de l’erreur.
Seul celui qui comprend « comment mourir », peut mourir de manière effective.
En ce sens, je partage pleinement les paroles de notre frère Noé.

La première des choses est d’en finir avec notre fausse identité.
Pour ma part, si je ne devais conserver qu’un seul exercice de méditation se serait celui que le Maître enseigne et qui consiste à se dépouiller de tous ses corps :

"Je ne suis pas le corps physique,
Je ne suis pas les émotions,
Je ne suis pas les pensées,
Je ne suis pas la volonté,
Je ne suis pas la conscience…."
http://don-et-compassion.com/mysteres-f ... madhi.html

Lorsque chaque phrase s’accompagne d’une profonde auto-reflexion dans la méditation et qu’elle libère la flamme de la sagesse, nous pouvons passer à une autre… jusqu’à la dernière beaucoup plus subtile… En renonçant à notre conscience individuelle, nous disparaissons et alors surgit l’Intime, l’Etre, le Divin en nous-mêmes.
L’Etre est la Force qui agit en nous, c’est Lui qui travaille, c’est Lui l’éveillé !
La confusion première vient de notre ignorance, de ce que nous ne savons reconnaître l’ombre et la lumière.
Il faut beaucoup de travail pour arriver à ce résultat d’être réaliste…
Cette merveilleuse méditation peut nous y aider à condition de pratiquer tous les jours et toujours plus profondément.

Si nous apprenons à aimer ce travail, un jour le soleil illuminera notre esprit.

Prions pour l’éveil de tous les Etres,
L.
"Le temps s'écoule plus vite que notre poussière"

Hors ligne Guilloome
#7
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Re: Je ressens un profond dégout

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Merci à tous pour vos réponses.

J'ai commencé à m’intéresser à tout ceci après avoir vécu un jour, une nuit, durant un instant et par je ne sais quel hasard des circonstances, la plus sublime des expériences. Comme je vous l'avait il y a quelque temps raconté, j'ai connu un déclique qui m'a momentanément ancré dans le moment présent et fait voir toute la beauté des choses de ce monde. Et depuis, je n'ai cessé d’espérer revivre à nouveau cette expérience, me permettant ainsi de me libérer pour toujours de mon égo. Mais vos témoignages me permettent de me rendre compte que j'étais sur la mauvaise voie, berné d'une illusion qui était la source de ma colère et de ma frustration. Je m’aperçois que la route pour la délivrance sera longue et difficile, comme elle l'a était pour tous. Je comprends la réel complexité du mental, et toute la difficulté de "mourir à sois même". Cela nécessite une réel foi en un Moi plus profond, qui saura parfaitement prendre le relais lorsqu'on aura lâché prise. Mais qu'il est difficile d'y parvenir, et le plus frustrant dans tous ça, c'est qu'a l'inverse de nos actions sur l'échelle horizontale, ici nous ne pouvons pas tricher, faire semblant, et la lamentation n'aurait aucun pouvoir. La transformation oblige en vers sois même une sincérité et une honnêté exemplaire. Il n'y a aucun moyen de s'en dérober.

Bref, je crois que vous m'avais permis de mettre le doigt sur quelque chose, qui je l'espère m'aidera à accepter mon inconscience. Je sors tout juste de 20 minutes de méditation, et je me suis senti en quelque sorte soulagé: il n'y a pas le feu, et il n'y a donc pas besoin de se mettre la pression.
Merci

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