Le poison de la routine

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

Modérateur : Noe

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Hors ligne Lot
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Le poison de la routine

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Chers Amis,

Il existe toute sorte de poison.
Il y en a de foudroyants, d’autres qui agissent plus sournoisement et mettent longtemps avant de mener à bien leur œuvre de destruction.
Nous autres, animaux rationnels, allons volontiers jusqu’à apprécier au-delà du « raisonnable », certains types de poison, alcool, tabac, sucre, graisses saturées, drogues en tout genre…

Il en existe un que TOUS chérissons par-dessus tout : la routine.
Nous sommes concernés collectivement par le « poison de la routine ».
La routine, le train-train quotidien, le fameux « métro, boulot, dodo », représente en synthèse le sommeil de la conscience.
N’importe quel travail sans effectuer le sur-effort nécessaire de la non-identification, aboutit plus ou moins rapidement à une routine.
Toute activité humaine accomplie sans l’esprit d’alerte nouveauté, devient une tache routinière, répétitive et aliénante.
La tâche incombée au policier de traquer le délinquant est pour l’honnête citoyen un modèle de vie pleine de risque et de périls, mais le policier, contaminé comme tout un chacun par le poison de la routine, vit chaque jour comme à l’habitude, une journée qui ressemble à toutes les autres.
Ce poison est une force d’inertie réelle en nous, très puissante.

Pourquoi nous trouvons-nous dans un tel état de sommeil même si nous pensons être bien éveillés, pourquoi vivons-nous dans ce rêve permanent qu’est notre vie ?
Le rêve et la routine sont synonymes.
Il existe parfois des chocs psychologiques salutaires, des moments insolites, des situations inusitées qui peuvent engendrer une crise émotionnelle majeure indispensable pour nous secouer intérieurement.
Nous pouvons attendre la crise ou bien faire une chose que peut-être n’avons-nous pas envisagé – provoquer une crise !

A quoi pourrions-nous comparer la tension nécessaire pour rester alerte et ne pas nous perdre dans l’épouvantable routine de cette vaine existence ?
Imaginons : Nous avons un travail, une maison, une famille, etc. nous sommes tranquillement à notre domicile à vaquer à nos occupations et tout cet univers devrait nous sécuriser, nous endormir confortablement. Mais cela est impossible, nous vivons dans un pays à l’implacable dictature et pour diverses raisons nous sommes dans le collimateur de ses forces de police. Il nous faut rester vigilant, aux aguets, parce qu’à chaque instant la milice peut surgir de nulle part, et nous emmener dans les ténèbres de ses salles d’interrogatoire où la torture fait loi.
Certes basculer dans ce monde cauchemardesque pourrait justement provoquer ce choc salutaire, cet indispensable rappel à l’ordre pour secouer notre conscience endormie. Nous vivons tous dans l’illusion d’un monde irréel de certitude et de sécurité. Notre univers peut basculer du jour au lendemain dans ce que nous nommons « l’enfer » et pourtant notre psychologie est toute imprégnée de cette image mentale de la routine de notre existence, répétitive, captivante, envoutante, sécurisante…

Parlons d’ésotérisme pratique, de faits concrets.
Lorsque nous prenons l’information de l’enseignement gnostique et qu’il résonne en nous, la nouveauté agit merveilleusement, nous agissons dans les faits et mettons en pratique ce que nous avons appris et compris.
Avec le temps, la routine s’installe subrepticement, sans que nous nous en rendions compte.
La pratique baisse et de manière proportionnelle l’intellectualisme augmente.
Après des années nous appartenons à l’intelligentsia, la Gnose sacrée est devenue cérébrale.

Si nos jours ressemblent à nos hier, si nous nous berçons dans l’illusion qu’un jour les choses changeront, c’est le signal qu’un choc est indispensable pour nous, qu’il nous faut nous réveiller d’urgence.
Le choc doit être suffisamment puissant, parce qu’il est nécessaire que notre monde s’effondre pour que nous réalisions qu’il ne repose que sur notre pensée, ou plus exactement sur l’image créée par notre pensée.
Ce choc peut se réaliser dans la méditation profonde mais lorsque la routine a pris possession de la machine humaine il s’avère quasi impossible de discipliner notre mental jusqu’à l’extrême.
Il peut intervenir par la grâce divine si nous l’appelons, à la manière de celui qui meurt de soif appelle la pluie.
Nous pouvons aussi attendre des années, des décennies, sans en être certain.
Nous pouvons encore le provoquer en nous confrontons à la réalité du monde.
La réalité du monde est la souffrance mais nous l’avons oubliée.
Peut-être vaut-il la peine de mettre à profit ses soirées, ses week-ends, ses congés payés (pour ceux qui en ont), pour aller à la rencontre de ceux qui souffrent dans leurs hôpitaux, asiles, quartiers abandonnés, familles déchirées, orphelinats, cérémonies de deuils, etc.
Il n’est pas nécessaire de partir loin pour rencontrer la misère, la détresse, l’accablement, la souffrance de ceux qui sont abandonnés.
On peut aussi le faire si on en ressent la nécessité.
Parfois il faut être brutal et se mettre en danger pour se « choquer ». Les guerres, les épidémies, les maladies, les famines, etc. sévissent partout sur la terre et il est possible d’aller à leur rencontre si on le veut vraiment.

L’important ce sont les faits et tant que l’exposition à ces situations ne provoque pas une secousse au plus profond de nous (bien sur il nous faut prier pour demander que notre cœur change) il nous faut persévérer encore et encore.
Si nous ne ressentons plus rien face à la misère humaine, c’est que notre cœur s’est durci comme la pierre.
C’est le cœur qui nous guide dans ce travail - le Don et la Compassion.
http://don-et-compassion.com/compassion ... coeur.html

Nous, en tant qu’animaux intellectuels, infime particule dans l’univers, ne valons rien.
Seul l’Etre est réel, seul le Bien Commun est important.
Le Bien Commun n’est pas subjectif, il est l’Œuvre du Père, la Grande Cause pour laquelle se sont sacrifiés tous les Messagers du Divin.
Nous sommes tous taillés dans le même bois.
Ce bois s’use et dégénère sauf intervention de l’Esprit.
Nous pouvons échapper à la routine à condition de refuser d’absorber son poison.
Nous pouvons travailler à chaque instant pour l’auto-réalisation intime de l’Etre et ainsi nous éveiller.
http://don-et-compassion.com/trois-mont ... ation.html

L’éveil est l’arme absolue contre la routine.
Ne pas se retourner sur la mémoire du passé est une obligation pour l’apprenti.
Marcher avec droiture dans le rappel de notre Intime, nous évite de nous transformer en statue de sel.

« Veuillez et Prier pour ne pas succomber à la tentation »

Paix & Lumière
L.
"Le temps s'écoule plus vite que notre poussière"

Hors ligne Jean Pascal
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Re: Le poison de la routine

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18 Et j'ai dit : Ma force est perdue, Je n'ai plus d'espérance en l'Eternel !

19 Quand je pense à ma détresse et à ma misère, A l'absinthe et au poison;

20 Quand mon âme s'en souvient, Elle est abattue au dedans de moi.

21 Voici ce que je veux repasser en mon coeur, Ce qui me donnera de l'espérance.

22 Les bontés de l'Eternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ;

23 Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande !
...

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