VR=f(EC) et les EMC (états modifiés de conscience)

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Hors ligne Jean Pascal
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VR=f(EC) et les EMC (états modifiés de conscience)

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VR=f(EC)

Le vécu de la réalité VR est fonction de l'état de conscience EC.

Cette formule permettrait, si elle était suffisamment connue, d'éviter de nombreux malentendus entre ceux qui parlent de réalité au point de vue d'un état de conscience déterminé et ceux qui se réfèrent à la même réalité, mais dans un autre état de conscience.

Chaque fois que l'on fait une description de la réalité ou que l'on affirme quelque chose, on devrait préciser quel est l'état de conscience (EC) dans lequel on parle.

Dans l'état de conscience de veille, les 5 sens, le langage et l'activité mentale conduisent au monde relatif de la dualité où prédominent la dialectique des opposés, le principe de contradiction, la perception de la loi d'antagonisme de l'énergie.

Définition de la dialectique (c) Larousse : (grec dialektikê, art de discuter)
1. Méthode de raisonnement qui consiste à analyser la réalité en mettant en évidence les contradictions de celle-ci et à chercher à les dépasser.
2. Suite de raisonnements rigoureux destinés à emporter l'adhésion de l'interlocuteur. Une dialectique implacable.


à suivre...

Hors ligne Jean Pascal
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Re: VR=f(EC) et les EMC (états modifiés de conscience)

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La psychologie transpersonnelle

Tout au long de l'histoire de l'humanité on trouve des hommes, le plus souvent des sages ou des saints, qui affirment être entrés en contact direct avec la vérité et avoir eu l'intuition intense et indescriptible d'une dimension différente de celle de la vie de tous les jours.

Aussi bien dans l'antiquité qu'à l'époque moderne, les écritures sacrées de toutes les religions relatent des faits semblables vécus par ceux qui allaient devenir chefs de file de grands courants philosophiques ou religieux comme : Krishna, Gautama « le Bouddha », Moïse, Ézéquiel, Ramakrishna, Ramana-Maharishi, Thérèse d'Avila, Jean de la Croix.

Des inconnus qui font partie du commun des mortels ont des visions semblables, mais ils gardent souvent leur expérience secrète, soit qu'ils la considèrent comme beaucoup trop intime, soit par crainte de n'être pas compris et traités de fous. Parfois même des hommes scientifiques ont cette sorte de révélation et ne la font connaître qu'à titre posthume, comme c'est le cas de Jung.

Beaucoup de noms ont été donnés à ce genre d'expériences : extase mystique, expérience mystique, expérience cosmique, conscience cosmique, expérience océanique, expérience transcendante, nirvana, samadhi, satori, règne du ciel, septième ciel, etc.

De nombreuses méthodes ont été élaborées depuis l'Antiquité pour atteindre cette illumination. On peut citer le Yoga, le Soufisme, le Za-Zen, le Tai-Chi, différentes techniques de méditation, la Théosophie, les Rose-Croix, la Cabbale judaïque, la Maçonnerie, l'Alchimie, les exercices d'Ignace de Loyola, entre autres.

Les convergences et les divergences de ces méthodes ont été mises en évidence dans l'étude anthropologique des religions, plus particulièrement par Mircéa Eliade. René Guenon insiste même sur l'existence d'un tronc commun qu'il appelle « la Tradition ».

Depuis les années 70, surtout aux Etats-Unis, divers facteurs ont contribué à une recrudescence d'intérêt pour tout ce qui a trait à ce type d'expérience et cette fois dans les milieux scientifiques. En psychiatrie, c'est l'utilisation des drogues psychédéliques et plus particulièrement l'acide lysergique ou L.S.D. qui a permis d'atteindre cette dimension et d'élargir ainsi le champ de la conscience provoquant une sorte d'expérience cosmique ou A.S.C. (Altered State of Consciousness), c'est-à-dire d'état modifié de conscience.

Les travaux d'Einstein et des physiciens modernes rendent évidente l'existence de dimensions hors du temps et de l'espace, de l'antimatière et même de l'anti-univers.

D'autre part, les voyages dans l'espace permettent de mieux imaginer ce que peut être la place de l'homme dans le cosmos.

Les facilités de communication rapprochent l'Orient de l'Occident en même temps que de nombreuses observations sont faites sur les modifications somatiques et plus particulièrement bioélectriques des grands mystiques en extase. En psychothérapie, on a noté l'effet thérapeutique de certains types d'expériences culminantes (Peak Expérience de Maslow) avec modifications postérieures du système de valeurs.

Tous ces faits ont contribué à faire apparaître une nouvelle branche de la psychologie : la Psychologie Transpersonnelle.

Ce terme de Psychologie Transpersonnelle semble avoir été utilisé pour la première fois par Robert Assagioli, le créateur de la Psychosynthèse, et par Jung.

La première association de Psychologie Transpersonnelle est née aux Etats-Unis en 1969.

La Psychologie Transpersonnelle est une branche de la Psychologie spécialisée dans l'étude des états de conscience, particulièrement l'état transpersonnel et les états dits supérieurs ou d'épanouissement de la conscience.

Ces états font sortir de la dimension de l'espace-temps habituelle perçue par nos cinq sens. C'est une expansion de la conscience, un vécu direct d'une réalité qui se rapproche beaucoup des concepts de la physique moderne.

En fonction des publications actuelles (The journal of Transpersonnel Psychology), on peut essayer de définir une méthodologie. D'un côté on reconnaît facilement les influences directes et indirectes des différentes branches de la psychologie occidentale : expérimentale, physiologique, pathologique, clinique, évolutive, behaviouriste, gestaltienne, psycho-analytique, existentielle, humaniste.

D'un autre côté, on peut déceler une forte influence des méthodes orientales, telles que le yoga, le zen, le soufisme, soit comme objet d'étude, soit comme fond d'inspiration.

De plus la Psychologie Transpersonnelle est en rapport étroit avec d'autres sciences telles que la physique, la biophysique, la génétique, la sophrologie, la neurologie, la psychiatrie, la sociologie, l'anthropologie, par exemple.

On se doit de donner une place toute particulière à la parapsychologie. Cette science, on le sait, a pour objet l'étude de certains « phénomènes » appelés « paranormaux », elle utilise principalement les méthodes psychométriques traditionnelles. On peut dire que ces phénomènes sont concomitants avec les états de conscience étudiés par la Psychologie Transpersonnelle. Ces deux spécialités sont donc reliées profondément entre elles.

La Psychologie Transpersonnelle ayant des rapports avec ces disciplines scientifiques devrait arriver à une synthèse progressive de toutes les données, synthèse qui permettrait peut-être de jeter petit à petit la lumière sur le problème si complexe de l'expérience transcendantale.

Voilà pourquoi on peut considérer son approche comme étant de nature holistique.

Il est encore trop tôt pour bâtir une théorie solide. On peut néanmoins tenter d'examiner les premiers résultats obtenus soit par des études expérimentales avec contrôle des variables, soit par des études cliniques, soit encore au moyen d'analyses spéculatives

Un effort très grand a été entrepris pour définir d'une manière opérationnelle l'Expérience Cosmique afin qu'elle puisse être reconnue et distinguée des autres états de conscience. Parmi les caractéristiques isolées par certains auteurs, on peut mettre en relief :

L'unité ou mieux la non-dualité. C'est-à-dire la disparition de la perception dualiste : moi - le Monde ou sujet-objet.

Le caractère ineffable: l'expérience ne peut être décrite avec le langage usuel.

Le caractère de réalité : une certitude absolue que ce qui est vécu est réel, souvent beaucoup plus réel même que le vécu quotidien ordinaire.

La transcendance de l'espace-temps : on est dans une autre dimension, le temps n'existe plus et l'espace tridimensionnel disparaît.

Le sentiment du sacré : le sentiment que quelque chose de grand et de respectable, même de sacré se produit.

La disparition de la crainte de la mort : la vie est perçue comme éternelle même si l'existence physique est transitoire.

Un changement du système de valeurs et du comportement : on constate souvent un changement en direction des valeurs B de Maslow (Beauté, Vérité, Bonté). Il y a un détachement progressif des biens matériels. L'Être se substitue à l'Avoir.

On peut aussi signaler d'autres caractéristiques, mais elles ne sont pas communes à toutes les expériences, par exemple la vision d'une lumière éblouissante, celle d'apparitions bienfaisantes ou malfaisantes suivant les cas, ou encore le développement de pouvoirs parapsychologiques.


La réalité de l'expérience est contrôlée par des électrocardiographes ou des électro-encéphalographes.

Cependant, il y a encore des doutes sur la spécificité de ces réactions qui indiquent que quelque chose de différent se passe au niveau de la physiologie nerveuse des individus en état d'extase. Et si le début et la fin de l'expérience peuvent être contrôlés en observant le rythme électro-encéphalique, son contenu ne peut absolument pas l'être par ce système de mesure.

Des études de « biofeedback » mettent en relief une possibilité à partir d'un conditionnement par électro-encéphalogramme.

Au moyen du jeûne ou d'autres stimuli, il semble possible d'obtenir des états d'extase. Cependant le problème d'une comparaison entre les deux vécus, celui qui a été conditionné et la véritable extase mystique resté entier, aucune solution n'ayant encore été proposée.

Comme on l'a fait en psychométrie, il est possible de préparer des tests, des questionnaires, des inventaires et de les soumettre à des analyses statistiques. Quelques facteurs semblent déjà avoir été isolés par des analyses factorielles.

L'hypothèse de ces états avait déjà été émise par les psychanalystes du temps de Freud qui les appelait « expérience océanique » et les considérait comme une régression au sein maternel.

On a fait de nombreuses hypothèses sur cette régression ; tout semble indiquer qu'il existe des états mystiques de pseudofusion régressive aux niveaux post-utérin, intra-utérin et pré-utérin. Les preuves de la mémoire cellulaire (A.D.N. - A.R.N.) et de la continuité de la vie organique et inorganique font situer cette régression au niveau de la potentialité de l'énergie. Les nombreux travaux sur le L.S.D. font penser à quelque chose de cette nature.

D'autres estiment, au contraire, que l'expérience cosmique ne serait pas une régression mais un état supérieur d'évolution.

Actuellement, on essaie de tracer des cartographies de l'évolution et de déterminer les points d'accès possibles à ce genre d'expérience. Des descriptions comprenant cinq à sept niveaux sont les plus fréquentes, inspirées sans doute par les différents systèmes de yoga.

A notre point de vue, il n'y a aucune contradiction entre la thèse régressive et la thèse évolutive, aller en avant ou en arrière n'a plus de sens puisqu'il s'agit d'expériences qui se situent hors de notre espace-temps et, comme nous le verrons plus loin, nous mènent au même point.

On peut se référer aussi aux études faites par l'hypnose. Ces études tendent à comparer des états hypnotiques à l'expérience cosmique. La thèse d'une régression prévaut ici aussi, quoique tout indique également que ces états se situent au-delà du niveau du sommeil profond.

Comme on le sait, de nombreux auteurs considèrent l'abstinence sexuelle comme un facteur important pour arriver à ce type d'expérience. L'extase sexuelle deviendrait l'extase cosmique en opérant une transmutation de l'énergie sexuelle. L'orgasme individuel est comparé à ce qui est appelé, par certains auteurs, « orgasme cosmique ». Il reste à déterminer de quel type de relation il s'agit en réalité.

Il faut aussi parler du point de vue de la psychologie sociale. En effet, le contenu mental de certains états mystiques, ceux des chrétiens ou des bouddhistes, par exemple, semblent liés directement à leur contexte culturel.

Ce problème est en relation directe avec l'hypothèse de Jung selon laquelle un archétype serait une forme d'énergie potentielle sur laquelle vont se greffer des facteurs culturels. C'est une hypothèse qu'il faut examiner de près. Il faut donc tenir compte de la psychogénétique quand on se réfère à un sujet si complexe comme celui des archétypes de Jung.

Quant aux expériences avec la Mescaline et le L.S.D., elles soulèvent des problèmes qui méritent certainement des analyses très précises puisqu'on touche à la fois à la question des rapports entre la drogue et l'expérience mystique et entre la réalité et l'hallucination.

Tout indique que nous avons en nous un appareillage qui nous permettrait, sans passer par le canal du mental, d'arriver à la connaissance directe, dans tous les domaines : scientifique, humain, cellulaire, atomique et même du vide, en ayant présent à l'esprit que le vide n'est pas le néant.

Selon une tradition ancienne, cet appareillage serait localisé dans la glande pinéale appelée troisième oeil par les physiologistes spécialisés dans les batraciens. Des études récentes sur cette glande ont permis de déceler des cellules photosensibles, d'autres phonosensibles, ainsi que la sécrétion d'une hormone inhibitrice des gonades sexuelles. Peut-être avons-nous là un poste de télévision ultrasensible et multidimensionnel ?

Si l'on constate les efforts immenses accomplis par la science occidentale dans le but de percevoir plus clairement la réalité d'une part, et si, en contrepartie, on admet la possibilité de contrôler le mental et d'arriver ainsi à un vécu direct et immédiat de cette réalité, on doit reconnaître que cela vaut bien la peine de mobiliser nos forces et notre énergie pour son investigation impartiale et objective au risque d'avoir émis une hypothèse sans fondement.

Mais la Psychologie Transpersonnelle pose beaucoup d'autres problèmes aussi cruciaux pour l'humanité. Par exemple, il est encore aujourd'hui difficile de définir ce qu'on entend par « perception normale » et plus encore ce que veut dire « être normal ». Le concept de normalité change suivant les époques, les sociétés et les cultures.

Or la Psychologie Transpersonnelle remet en question la validité de notre perception fondée sur les cinq sens et notre rationalisme cartésien, qui sont l'un et l'autre le fruit d'automatismes et de conditionnements que nous avons développés au moyen de ces mêmes sens.

Elle remet aussi en question l'habitude de considérer comme des malades mentaux tous ceux qui ont des perceptions inhabituelles qui ne sont pas fondées sur les cinq sens ou sur la logique conventionnelle. A tel point qu'on peut se demander si un grand nombre d'internés dans les hôpitaux psychiatriques ne sont pas en réalité des êtres normaux sur le chemin d'un élargissement du champ de la conscience. C'est un grave problème que les psychiatres devront reconnaître un jour.

La Psychologie Transpersonnelle concerne aussi ceux qui s'intéressent au phénomène mondial du recours aux drogues.

Tout indique que les « drogués » sont en contact avec des réalités différentes ou sont à leur recherche. Une aide plus efficace pourrait leur être apportée si les autorités étaient mieux renseignées sur la nature des expériences psychédéliques et si ceux qui sont à la recherche de vérités éternelles pouvaient apprendre à connaître des voies exemptes de dangers.

Les frontières de la psychologie elle-même sont bouleversées par la Psychologie Transpersonnelle où sujet et objet se confondent en une seule réalité. Voilà un défi à la psychologie de l'avenir.

Comme le dit Carl Rogers : « Peut-être verrons-nous dans la prochaine génération des psychologues plus jeunes, pleins d'espérances, libérés des défenses et des résistances universitaires, qui oseront chercher une voie licite qui ne soit plus cernée par les cinq sens, une réalité dans laquelle le présent, le passé et le futur ne font qu'un, dans laquelle l'espace n'est plus une barrière et où le temps a disparu, une réalité qui ne peut être perçue et connue que si nous sommes passivement réceptifs au lieu d'être activement portés à connaître. C'est un des défis les plus fabuleux à la psychologie ». Ces paroles de Rogers ont été prononcées en 1972, elles semblaient se référer à un futur lointain et voilà que déjà ce qu'il précisait est en train d'arriver depuis ces dernières années.

Ces psychologues ne sont pas toujours jeunes, mais ils s'attaquent aux problèmes avec tous les moyens à leur disposition, aidés dans cette tâche par des psychiatres, des sociologues, des anthropologues, des lamas tibétains, des swamis hindouistes et des mystiques de la civilisation judéo-chrétienne.

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Re: les mantras pour la méditation

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Bonjour Pascal,

Pourrais-tu nous faire une liste des mantras utiles pour la méditation ? Je te remercie pour ta recherche.
<< Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui >>.

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