Bonsoir Jimmy,
Nous recherchons, tu l’as bien compris, à travers ces études à découvrir la cause de notre ignorance.
Prenons l’exemple « de fumer ».
Nous fumons, mais nous ignorons réellement pourquoi nous fumons.
Nous pensons le savoir, en disant j’aime fumer après manger, avant de me coucher, j’aime « planer », j’aime partager avec mes amis, j’aime ceci ou cela…
Pouvons-nous appeler cela la Connaissance ?
Connaissons-nous ce qu’aimer signifie ? Sommes-nous prêts à perdre la vie par amour ?
N'importe quel humanoïde intellectuel peut perdre la vie
par réaction , la peur, la haine, la jalousie, le fanatisme, la passion, etc.
Mais sacrifier sa vie "sans raison", par pur amour pour l'humanité, est l'apanage de quelques-uns, d'un Socraté, d'un Jésus, d"un Quetzacoalt, d'une Jeanne d'Arc...
En vérité, les pauvres réflexions produites par le mental sensoriel, ne peuvent produire aucune révélation sur les choses, les êtres, les habitudes.
D’abord observer, sans chercher à se juger, sans raisonner, simplement observer notre habitude de fumer, la façon dont nous fumons, à quelle occasion, comment nous réagissons, comment nous nous sentons, etc. Cette observation aurait pour objectif de nous permettre de nous confronter avec un état de fait, sans le condamner, ni le justifier.
Si l’observation est juste, nous arriverons au constat que fumer est une habitude, quelque chose qui emprisonne notre liberté d'action.
La liberté est inconnue tant que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes.
La connaissance de soi débute par l’observation de soi-même. Cette observation va nous permettre de comprendre les effets désastreux de nos habitudes, la « laideur » de nos actions automatiques, mécaniques – car il n’y a rien de beau dans une habitude.
La véritable beauté n’est pas une valeur subjective, elle jaillit du cœur, elle est une expression de la sensibilité de notre âme.
Il nous faut ensuite extirper cette habitude, et pour cela faire preuve de sagacité.
Pourquoi je recherche la distraction ? Pourquoi je recherche à m’évader, à m’échapper de ce qui est ? Pourquoi devrais-je subir toutes ces routines ? Pourquoi est-ce que j’aime m’abrutir dans cette inattention ?
Pourquoi nous abêtir dans nos habitudes ?
Il est possible d’apprendre à être attentif, à être à l’écoute, à être sensible à ce qui est. Cette apprentissage de ce qui est, est une source d’inspiration pour nous libérer de nos habitudes rances et de notre manière de penser routinière.
Nous pouvons apprendre de tout, et cela est en soi merveilleux.
Ceci est la base de l’éducation fondamentale.
Se programmer dés l’enfance ou l’adolescence, à devenir un robot est proprement catastrophique pour notre conscience.
Nous ne pouvons être à la fois une machine endormie et un éveillé.
Tout commence, Jimmy, par l’observation, par cette merveilleuse faculté qui est malheureusement atrophiée dans la race humaine moderne.
Tu ne peux changer profondément sans conscience.
Changer l’habitude de fumer par l’habitude de ne pas fumer est certes utile, mais n’est pas suffisant.
Il nous faut prendre conscience de ce qui crée l’habitude.
Rester tranquillement assis, et observer notre activité mentale fait partie de la découverte de soi.
Découvrir toujours plus profondément ce que nous sommes, tel est le sens de la Voie.
Au départ, nous sommes tellement identifiés avec nos pensées qu’il semble impossible de s’en extraire.
Si notre cœur recherche la liberté avec ardeur, nous persévérerons, et peu à peu le ciel se dégagera.
Nous avons tous les mêmes pensées, les mêmes fantasmes, ils sont l’expression de nos désirs.
Toute habitude doit faire l’objet de la même méthode de travail d’observation.
Nous devons tout découvrir sur nous-mêmes avec un regard neuf.
Découvrir nos pensées, pourquoi et comment nous pensons, découvrir la sexualité, ce qui se cache derrière le « fait sexuel », sans artifice, sans idée préconçue et morbide, sans influence extérieure, découvrir le moment présent, découvrir l’abandon de soi parce que pour nous – simples machines conditionnées – rien n’est possible, découvrir la compassion, la beauté, etc…. Simplement découvrir ce qui est… Voilà de quoi donner un sens positif à notre existence.
Dans la recherche de la vérité, ce qui est difficile, c’est de sortir du conflit entre l’attention et la distraction, c’est de découvrir une attention non exclusive, une attention qui n’est fermée à rien, qui n’oppose pas un mur de résistance à l’intrusion d’autres pensées. La résistance rend le présent impossible, nous ne sommes pas concentrés en plénitude.
Mais comme l’a découverte notre chère amie Venus, le simple fait d’en prendre conscience signifie que nous avançons dans la méditation.
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Le versatile – qui est selon la définition quelque d’instable, de changeant - est pourtant celui qui n’a pas l’amour du changement.
Changement dans le sens de déplacer son centre de gravité du mental sensuel dans la conscience.
Lorsqu’on a l’amour d’un changement de fond, nous ne pouvons plus être versatile et inconstant.
Plus nous découvrons de vérités sur nous-mêmes, plus le mirage du mensonge s’estompe et se révèle le Réel, Dieu, l’Etre.
Paix & Lumière dans ton cœur mon jeune ami,
L.