La Vérité vous rendra libre !

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

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La Vérité vous rendra libre !

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Chers Amis,

Je voulais vous rapporter la question d’un étudiant :

« Comment puis-je mettre en pratique tout cet enseignement ? Cette tache me semble insurmontable avec ma vie professionnelle et familiale. »
D’aucuns se reconnaitront dans cette question – celle-ci ou une autre, qui est récurrente dans le mental.
D’abord, écoutez cette question attentivement mais aussi calmement, sans chercher à trouver la réponse.
Nous avons entendu parler du travail sur nous-même, on nous a dit qu’il était possible de voyager en astral, d’expérimenter le Samadhi, de parler face à face avec son Etre ou sa Mère Divine, ou avec un Maître de la Grande Loge Blanche.
Tout cela nous semble merveilleux et justes et nous voulons mettre en pratique dans notre vie quotidienne tout ce que nous avons appris.
Mais les obstacles sont grands, et il apparait très vite qu’il y a un fossé entre ce que nous pensons et ce que nous faisons. Nous pensons faire une chose et nous en faisons une autre.

Nous avons lu l’axiome 1 du tarot qui dit textuellement : « Sois dans tes pensées comme dans tes actes ! » mais c’est facile à lire ou à dire mais le fossé existe bel et bien entre l’action et la pensée, alors comment le combler ? Comment lier notre pensée à notre action ?

Mon Dieu, que sommes-nous devenus compliqués et rusés !

« J’ai lu toutes ces choses sur l’éveil de la conscience et je les approuve mais je ne sais pas quoi faire et comment le faire, alors je vous prie de m’aider à me sortir de mon pétrin, expliquez-moi comment je peux mettre la parole en pratique ? »
Tout cela signifie que nous ne voulons rien faire du tout !
Ce que nous souhaitons avec toutes ses parlottes c’est retarder le moment d’agir et c’est tout !
Il nous plait d’avoir envie mais il ne nous plait pas "d’oublier" l’envie, "d’oublier" notre passé avec toutes nos habitudes.
Ce que nous préférons c’est de répéter, de continuer le passé dans notre présent.

Le cœur du problème réside dans le fait que nous ne voyons pas clairement l’envie telle qu’elle est, un poison pour l’âme.
Ce qui important c’est de voir les choses qui nous affectent dans leur vérité et non par l’intellect.
« La vérité vous rendra libre !» a dit le Verbe fait Chair.
Il n’y a que la vérité sur nous-même qui puisse nous sortir du pétrin dans lequel nous nous sommes fourrés.

Regardons un tout jeune bambin, un autre gamin vient le voir pour lui proposer de jouer à faire des pâtés de sable. Que se passe t-il ? L’enthousiasme est là, immédiat : « on y va ! »
Il n’a pas le temps de penser : « j’ai envie de le faire mais je dois regarder ma série télévisée préférée » ou « c’est trop dur, je n’y arriverai pas ! » ou encore « demain je dois être en forme pour aller au travail. » etc., etc...

Lorsque le cœur est libre de toute préoccupation intellectuelle, sensuelle et matérielle, le moyen de faire se révèle de lui-même.

Nous nous sommes abêtis terriblement et avons renoncé à ce besoin vital de découverte et d’exploration qui nous habitait lors de notre tendre enfance.
Essayons de nous rappeler lorsqu’il n’existait aucune peur, aucune pensée du résultat de nos actions, sans qu’il soit nécessaire de nous conformer à quoi que soit, à ce que pense Pierre, Paul ou Jacques, sans nous soucier de sécurité, de ramener de l’argent, de nous lever le matin pour aller au travail, etc.. - tous ces schémas sont venus après…
Ces schémas ont renforcé l’ego épouvantablement, et participent de la division du mental.
Ce qui fait que nous souhaitons faire une chose - sortir en astral par exemple - mais ce souhait, ce « désir » n’est pas total puisqu’il y suffit d’un événement insignifiant pour détourner notre attention sur un autre « désir ».
Les obstacles nous semblent insurmontables parce que notre volonté est écartelée, et cristallisent toutes nos contradictions intimes.

Notre volonté est écartelée à l’intérieur de la fausse image que nous avons de nous-même.
Cette image vivante du moi agit dans le « devenir » et non dans « l’être ».
En vérité, l’action d’être est fondamentalement différente de l’action de devenir.
La démarche « d’être » est totalement révolutionnaire, c’est le chemin de la « grande rébellion ».
Ainsi, lorsque notre désir de nous dédoubler en astral s’exprime dans la démarche du devenir -qui est la forme déguisée de l’envie et de l’ambition – cela ne peut aboutir qu’à l’échec. Tôt ou tard ce désir sera contrarié, empêché, frustré, et la réaction qui en découlera sera le découragement, l’abattement.
Dans l’accomplissement du désir plane toujours l’ombre de la frustration, c’est un fait.

« La vérité vous rendra libre ! »

Nous devons retrouver la Vérité, l’Etre, l’Intime, et impliquer tout notre être dans la découverte de ce qui fait obstacle à la lumière, et de l’action juste dépouillée de toute la souillure de l’ego.
Si nous mobilisons tout notre cœur, tout ce que nous avons « d’âme » en nous, dans le rappel intime de Soi, nous engendrerons une « action d’être », totale, non divisée, implacable, terrible et libératrice.
Dans l’action d’être, par la mise en œuvre de l’observation pleine et entière de soi-même et par la compréhension qui en découle, nous découvrirons par nous-même toute la vérité sur nos mensonges, nos envies, nos contradictions, nos paresses, nos sécurités, nos habitudes, etc… et cette vérité nous libérera.

Lorsqu’on nous disons :
« S'il vous plait, donnez-moi un moyen de me libérer de ma paresse ou de mon envie» nous adultérons le verbe et voulons ruser avec le Vérité, car ce n’est pas la recherche du moyen de nous libérer qui nous rendra libre mais la Vérité elle-même.
Rechercher un moyen de libération est comme prendre un caillou plat et faire des ricochets avec sur la surface de l’eau, au bout de quelques rebonds, il s’enfonce fatalement dans les fonds abyssaux.

« Et lux in tenebris lucet et tenebrae eam non conprehenderunt. »
L.
"Le temps s'écoule plus vite que notre poussière"

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