Question d'un auditeur... (Fudô-Myôô)

L'éveil de la conscience est une révolution de la conscience. Parlons-en ici.

Modérateur : Noe

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Question d'un auditeur... (Fudô-Myôô)

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Bonjour aux Amis du Forum D&C,

Nous recevons des courriers auxquels nous répondons, tout en invitant ces personnes à poser leurs questions sur notre forum afin de partager leurs questions.

Ainsi cette lettre en réponse à une question que peut-être certains se posent :

Question (extrait) :

« j'ai du mal à savoir si je dois continuer à voir mes amis qui ne sont pas du tout en phase avec ce que je fais maintenant, car lorsque je suis avec eux je m'oublie complètement, je commence à rigoler et ça part dans tous les sens. J'ai l'impression d'être soumis à leur influence. Après je m'en veux à mort d'avoir cédé à ma nature inférieure. Je me demande aussi dans quelle mesure on peut ressentir des émotions, est-ce bien de se laisser aller, de ressentir des émotions, de la joie, du plaisir d'être ensemble ? »

Réponse (extrait) :

- S'il y a « soumission», la cause première est dans l'identification au mental sensoriel et au principe pensant, la cause n'est pas dans les autres qui sont notre propre miroir.
En l'absence d'identification, nous voyons les choses pour ce qu'elles sont, et toute chose prend la place qui lui revient - naturellement.

"Chaque chose est bonne lorsqu'elle est à sa place".

En vérité, il existe l'émotion juste, la pensée juste, l'action droite.
Le sage peut être joyeux mais jamais victime de l'hystérie, triste mais jamais abattu, etc.
L'auto-contrôle est une qualité intrinsèque de la conscience, en l'absence de tout conditionnement, toute morale, dogme, opinions, préjugés, etc.

Vous comprenez pourquoi il est urgent de s'éveiller, car la raison peut vaciller à douter de tout.
L'urgent est l'éveil, sans éveil nous sommes aveugles et nous nous posons une quantité astronomique de questions inutiles - car l'intellect ne peut donner de réponses définitives à ces questions.

Sans réponse définitive, nous allons rechercher dans les livres ce que dit maître « un tel » à propos de telle chose, et nous allons faire notre ses propos, nous approprier son style, sans avoir l'expérience intime de ce qu'il écrit.
Nous sommes en train de repeindre "couleur or" les murs de notre prison.

Il est douloureux de constater dans la crue réalité des faits que nous n'avons pas d'individualité authentique, qu'il y a en nous-mêmes une pluralité de volontés diverses et variées.
Tant que nous ne serons pas suffisamment « individualisé » dans la plus haute signification du terme, nous serons des suiveurs, sous influence du monde extérieur et nous penserons en termes de nature supérieure et inférieure.

Le mental cherche à nous duper. Le mental conditionné par l'ego, a inventé les concepts de nature inférieure et supérieure. Lorsqu'on pense ainsi, nous sommes en train de diviniser le moi. Il est absurde que le moi déclare « j'ai une nature inférieure », ce qui signifie qu'il possède une nature supérieure. L' Être est totalement distinct de l'ego, l' Être a sa saveur propre qui n'a rien à voir avec celle de l'Ego. L' Être ne peut parler de nature inférieure, ni de nature supérieure. Eliphas Levi, le grand occultiste du XIXème siècle a dit : « L' Être est l' Être est la raison d'être de l' Être est l' Être lui-même ».

La Conscience libre dans son mouvement est le niveau transcendantal du "bon" Maître de maison qui donne à chaque chose et à chacun la place qui lui revient. Lorsque nous marchons sur le chemin de la mort mystique nous commençons à savoir vivre, advient la félicité du cœur tranquille dans n'importe quel lieu, au milieu d'une tempête ou d'une foule en délire.

Si nous manquons d'éveil, nous tombons inévitablement dans les « travers »psychologiques de tout aspirant à la spiritualité :

Nous devenons des mythomanes, narcissiques à 100% de nos magnifiques qualités spirituelles, de nos connaissances, de notre apparente sainteté, amoureux et orgueilleux de notre fausse humilité, ou bien nous devenons « pour la bonne cause » et sous prétexte du travail contre le moi, morbides, insupportables de négativisme, froids comme des glaçons, et nous ne comprendrons même pas pourquoi tout le monde fuit notre compagnie.
Cela porte un nom « fanatisme » et dans les deux cas l'humilité est une feinte de l'ego.

Bien sur qu'il est douloureux d'observer en soi la crue réalité de l'Ego qui fait de nous ses marionnettes, bien sur qu'il y a souffrance de l'âme dans le fait d'être convertie en robot psychologique, mais la multitude de nos fautes nous fait triompher de notre orgueil !

Le Roi David, Grand Maître ordonné par Jéhovah sur la terre bénie d'Israël a dit : « Seigneur, vous me pardonnez mon pêché parce qu'il est grand. » (Ps 24,2)

Souvent notre amour propre se trouble de nos imperfections. Sa compagne, la vanité aime se morfondre sur son cas, et cela contente tellement notre amour-propre.

Être peiné d'être « Ego » est juste, mais il est juste aussi que cette peine ne soit pas accompagnée de trouble, ni d'inquiétude. Cette juste peine ne doit pas causer obscurcissement de l'esprit, ni aridité dans le cœur. Notre parcelle d'âme s'afflige de sa séparation avec l' Être mais elle se dilate dans l'espérance de sa miséricorde. La Lumière jaillit des ténèbres. Alors que dans la fausse humilité du fanatique, il n'y a de la lumière pour aucun bien. Il lui semble même que cette lumière mette tout à feu et à sang. N'est-il pas sans raison que l'on nommait parfois l'adversaire, le malin. C'est une ruse particulièrement « maligne » et subtile de notre propre entraineur psychologique que d'utiliser ce subterfuge de l'Ego afin de nous ramener dans l'inertie.

Nous ne sommes pas là pour vous dicter votre conduite, et vous dire comment vous devez mener votre vie sociale.
L'auto-observation de soi dans la vie quotidienne, dans l'inter-relation avec nos semblables, nous permet de vérifier la réalité de notre esclavage psychologique. C'est là que nos défauts cachés ressortent et si nous sommes vigilants nous pourrons les voir en action.

L'action droite, ne peut jaillir que de l' ÊTRE.

L'initiation est la vie elle-même, intensément vécue, dans les ruines de l'ancienne Babylone, d'où il ne restera pas une seule pierre.
Des ruines seules, nous pouvons édifier une nouvelle identité de l' ÊTRE.

Il nous faut mourir pour ÊTRE. »

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